Fruit d’Or, fleuron québécois dans la transformation de canneberges et de bleuets sauvages, investira 10 millions $ d’ici 2030 dans sa stratégie de développement durable qui lui permettra, entre autres, de réduire son empreinte carbone.
L’entreprise, qui a son siège social à Villeroy et qui possède quatre sites de production au Québec, a en mains son tout premier plan de développement durable qui s’échelonne sur une période de trois ans (2024-2026). Ce dernier vise à renforcer ses engagements environnementaux et sociaux reflétant ainsi sa volonté profonde de créer un impact positif et de bâtir un avenir durable pour les générations futures.
Le cofondateur et président de Fruit d’Or, Martin Le Moine, est catégorique quand vient le temps de parler de développement durable. « Développement durable ne veut pas dire ne pas être efficace, au contraire. C’est d’être encore plus efficace », insiste-t-il.
« Nous avons la volonté de nous coller sur les objectifs de Québec et même de devancer ses engagements pour en arriver, un jour, à parler de zéro émission de gaz à effet de serre (GES) (en intensité) dans notre entreprise. Mais ça, c’est une autre étape. Je pense que la technologie saura nous y conduire, mais le chemin pour nous y rendre n’est pas encore clair à ce moment-ci. »
Pour M. Le Moine, il ne fait aucun doute que la pérennité de Fruit d’Or passe par le développement durable. L’entreprise entend réussir, espère-t-elle, à réduire de 49 % l’émission de ses GES (en intensité) d’ici 2030.
« Une grande usine comme celle de Plessisville, par exemple, consomme beaucoup d’énergie. Ça prend du gaz pour refroidir les fruits, les congeler, les dégeler et les sécher. Nous utilisons aussi beaucoup d’eau pour laver nos systèmes dans nos procédés de transformation. Pour nous, il devient essentiel de réduire notre impact sur l’environnement. »
L’entreprise a d’ailleurs amorcé l’utilisation de pompes thermiques au niveau du chauffage et de boucles de récupération de chaleur à son usine de Plessisville. « Nous avons également commencé à mettre en place des projets de réutilisation de l’eau. Pour ce faire, il a cependant fallu installer un système de traitement d’eau pour assurer que ce changement soit sans danger pour notre production », explique M. Le Moine.
Tous ces changements nécessitent de gros investissements. « Nous y allons au rythme de notre capacité d’investir. Nous pouvons également compter sur le partenariat d’Hydro-Québec et de plusieurs programmes gouvernementaux qui sont disponibles pour assurer la transition vers cette démarche. »
Dans son plan de développement durable, l’entreprise s’engage aussi à atteindre 95 % de canneberges certifiées selon les normes gouvernementales, acquérir plus de 50 % de ses produits de base dans un rayon de 100 km de son siège social à Villeroy et maintenir une parité homme-femme dans les postes de direction.
Le rapport détaillé du plan de développement durable de Fruit d’Or est disponible sur le site web de l’entreprise à l’onglet : Plan de développement durable.
- 30 –
Source : Texte de Carol Isabel, lanouvelle.net, 10 octobre 2024
Vignette : Martin Le Moine, cofondateur et président de Fruit d’Or (Photo www.lanouvelle.net)