L’Association des producteurs de canneberges du Québec (APCQ) et le Club environnemental et technique atocas Québec (CETAQ) ont accueilli dans leurs bureaux le tout nouveau Centre de recherche et d’innovation sur la canneberge (CRIC). Situé à Notre-Dame-de-Lourdes, le nouvel organisme a été officiellement inauguré le 25 mars 2024 lors du Congrès nord-américain de la canneberge à Lac-Beauport.
La mise sur pied du CRIC figurait parmi les priorités de la filière canneberge identifiées dans sa planification stratégique 2022-2027. Il a pour mission de contribuer au développement durable du secteur de la canneberge par la recherche et l’innovation.
« Le CRIC a, entre autres, pour but d’augmenter et de diffuser des connaissances scientifiques sur la culture de la canneberge, notamment sur le plan des pratiques culturales, du développement durable, de l’environnement et de la biodiversité », a déclaré son président, Benoit Depot, un notaire de la région du Centre-du-Québec et adepte de la culture de la canneberge.
« Le CRIC a deux mandats principaux, soit la réalisation de projets de recherche qui cadrent dans le champ d’expertise de nos chercheurs et professionnels et la collaboration avec des universités et autres centres de recherche pour la réalisation de projets nécessitant des expertises spécifiques que nous n’avons pas à l’interne. Nous voulons toujours avoir la meilleure personne pour travailler sur nos projets prioritaires, et quand celle-ci se trouve à l’externe, notre rôle est de faire le pont entre sa spécialité et les aspects techniques de notre culture, de la mettre en contact avec les producteurs et d’aider à la diffusion et au transfert de connaissances auprès de nos producteurs. C’est ainsi que nous croyons que nous pourrons avoir le plus grand impact sur notre culture », ajoute Didier Labarre, directeur général et scientifique du CRIC.
Déjà plus d’une dizaine de projets de recherche seront menés dans les différentes cannebergières au cours de la prochaine saison. En voici quelques exemples : implantation de nichoirs artificiels à bourdons; développement d’un nouvel engrais biologique à base de frass de larves de mouches soldats noires; essais d’une nouvelle technologie pour réaliser des analyses foliaires en temps réel; lutte contre la tordeuse des canneberges par la confusion sexuelle; lutte biologique contre la tordeuse des canneberges à l’aide de guêpes parasitoïdes; évaluation de nouveaux cultivars de canneberges au Québec; élaboration d’un outil interactif de prédiction du développement et de dépistage automatisé de la tordeuse des canneberges; développement d’outils facilitant la réalisation et le succès de projets d’aménagements favorisant la biodiversité en cannebergières.
« Bien que la culture de la canneberge soit, par ses pratiques, respectueuse de l’environnement et demeure une production parmi les mieux équipées pour faire face aux changements climatiques, le développement des connaissances scientifiques par les travaux effectués au CRIC nous permettra d’aller encore plus loin », a déclaré le président de l’APCQ et producteur dans la région du Centre-du-Québec, Vincent Godin. « Les printemps hâtifs, les hivers plus doux, les pluies diluviennes, les périodes de sécheresse, les températures plus chaudes lors de la période des récoltes et la prolifération d’insectes ravageurs appellent à de nouvelles façons de faire », a ajouté ce dernier.
De son côté, le président du CETAQ, Michaël Fortier, a précisé que « nous devons favoriser le développement de la biodiversité sur nos fermes et viser à diminuer l’impact de notre culture sur l’environnement et ce n’est qu’avec des projets de recherche que nous trouverons ce qui est le plus adapté à nos milieux. »
Rappelons que les projets de recherche sont en grande partie financés par les producteurs de canneberges, par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) ainsi que par Agriculture et Agroalimentaire Canada.
- 30 –
Source : Maryse de Billy, information tirée d'un texte publié sur lanouvelle.net, 25 mars 2024
Vignette : Benoit Depot, président du Centre de recherche et d'innovation sur la canneberge (CRIC), Vincent Godin, président de l'Association des producteurs de canneberges du Québec, Didier Labarre, directeur général et scientifique du CRIC, et Michaël Fortier, président du Club environnemental et technique atocas Québec (CETAQ). (Photo gracieuseté)